samedi 10 janvier 2015

PIERRE-YVES JEHOLET (MR) DEMANDE D'OUVRIR LE DEBAT INTRA-FRANCOPHONE

Le chef de groupe MR au parlement wallon, Pierre-Yves Jeholet, a demandé mercredi d'ouvrir le débat institutionnel intra-francophone sur les rapports de la Région avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, l'Enseignement, l'avenir des provinces ou encore une Belgique à quatre donnant plus d'autonomie à la Communauté germanophone

Alors que le MR au fédéral dirige un gouvernement qui s'est interdit de parler d'institutionnel, le MR wallon, dans l'opposition, propose d'avancer sur une réforme du paysage institutionnel intra-francophone. A ses yeux, c'est le moment, en début de législature, de reparler entre majorité et opposition de l'avenir institutionnel intra-francophone. Ce débat sera sans doute long, mais la certitude qu'il y aura d'autres réformes de l'Etat - pas sous cette législature, précise M. Jeholet - impose aux francophones de déterminer ce qu'ils veulent afin de ne pas "devoir suivre" le moment venu. Une sortie qui ne devrait pas gêner Charles Michel selon Jeholet M. Jeholet estime pour ces raisons que cette sortie n'est pas de nature à gêner le Premier ministre Charles Michel, dont le gouvernement s'est engagé à ne pas aborder le communautaire. Le régionaliste s'interroge notamment sur la plus-value de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Deux ministres-présidents, et on se demande ce que font certains ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles, alors qu'on a promis un axe formation-éducation-enseignement. Qui doit s'occuper de l'enseignement demain ?", demande M. Jeholet. Le maintien de la Fédération lui-même peut être mis en question, de même que les compétences provinciales ou régionales pouvant être transférées à la Communauté germanophone, dans la perspective d'une Belgique à quatre. Quant au niveau local, le maintien à terme (2024?) des provinces, la supracommunalité (bassins de vie, rapprochement de structures communales, etc) doivent être abordés selon lui. La rationalisation des outils socio-économiques n'est pas oubliée, de même que l'élection directe du ministre-président, la suppression de la case de tête, etc. Ne pas "vivre caché derrière le fédéral" "Il faut se prendre en main, ne pas subir ni vivre caché derrière le fédéral", soutient Pierre-Yves Jeholet. L'objectif est bien l'efficacité des structures et non la "tuyauterie institutionnelle", souligne-t-il. Le MR est sorti deuxième des élections régionales de mai dernier derrière le PS, engrangeant la plus forte progression en sièges sans parvenir à la traduire par une montée dans les gouvernements régionaux.

SOURCE /  Belga, 7 janvier 2015