mercredi 19 décembre 2012

AVIS DE "VIVRE EN WALLONIE"

Notre asbl « Vivre en Wallonie » était présente à l’assemblée convoquée le 22 novembre à Charleroi par le Mouvement du Manifeste Wallon (MMW). Il ne pouvait en être autrement car nous partageons pleinement les positions de cette organisation, dont le rôle « rassembleur » s’est affirmé au fil du temps.Nous ne regrettons nullement d’y avoir consacré une pleine soirée. L’événement en valait largement la peine. Et, de surplus, elle revêtait une importance particulière en raison de l’évolution de la situation politique que connaît un Etat Belgique craquant de toutes parts.Après plus de 5 mois de négociations passant de l’un à l’autre personnage politique sous des étiquettes plus ou moins cocasses, ce pays a dépassé le cap des soins d’urgence devenus dérisoires et se trouve désormais en état de mort clinique, maintenu dans un coma prolongé par une thérapie que l’on peut assimiler à de l’acharnement thérapeutique, tant l’issue fatale se précise.A noter que, par une sorte d’aberration collective ou dans l’espoir d’on ne sait quel miracle, les partis aspirant à exercer le pouvoir au moins pour les derniers jours du mourant continuent à faire semblant d’y croire. Et le petit jeu entamé voici plus d’un quart de siècle se poursuit, lamentable.Un « petit jeu » que décrit fort justement la résolution finale de l’assemblée générale, lorsqu’elle précise que « le puissant courant nationaliste » flamand
« accule les négociateurs francophones à une grande réforme de l’Etat; ceux-ci n’y adhèrent que forcés et contraints, par reculades successives et sans grande préparation ».
Normal puisque, à tous les stades des affrontements, les directions des partis francophones ont claironné qu’ « ils n’étaient demandeur de rien ».Les partis flamands étaient eux, sans complexe, demandeurs de plus en plus d’autonomie pour la Flandre et a accumulé les victoires jusqu’à ce que triomphe une formation exigeant, elle, tout simplement l’indépendance. Avec l’assentiment de pans entiers de l’électorat du Nord.Aujourd’hui, les partis francophones sont méchamment coincés et peuvent difficilement accepter de nouvelles « reculades ». Mais refusent de se rendre à l’évidence et de changer radicalement d’orientation, s’accrochant frénétiquement à ce qui pourrait encore, pendant un certain temps, être affublé des oripeaux d’un véritable pays.Dans ce contexte historique calamiteux, la formule employée par le MMW pour caractériser les raisons de l’assemblée du 22 novembre :« La Wallonie par choix, non par défaut »définissait clairement les options qu’il aurait fallu prendre il y a 25 ans et qui DOIVENT à présent être prises sans plus attendre.Que l’on en finisse de« s’occuper de la Wallonie – et de Bruxelles- par soustraction, par dépit, la peur au ventre, par défaut d’une vie commune devenue bien difficile »Et au contraire, ayons « …. un sursaut de fierté, … la volonté d’assumer un choix : celui d’assumer notre destin, celui de rendre une ambition pour notre Wallonie… » Nous avons relu les nombreuses notes que nous avons prises au cours de cette soirée du 22 novembre. Elles indiquent un accord général sur l’enclenchement de pareil processus d’affirmation des capacités pour la Wallonie de voler de ses propres ailes.Avec, bien sûr, des accents différents, des centres d’intérêt privilégiés et, par conséquent, des priorités diverses. L’essentiel étant que ces sensibilités multiples aboutissent à un projet commun.Mais il est grand temps, il est même d’urgence extrême d’en débattre et de préparer l’après Belgique en présentant au peuple wallon un projet de société capable de forger une identité robuste, ancrée sur les valeurs de démocratie, de progrès, de solidarité et d’ouverture sur le monde.L’assemblée wallonne du 22 novembre avait cette ambition. Le nombre de participants, ainsi que le faisceau de courants d’idée qu’ils représentaient, démontre que le MMW a apporté une pierre essentielle à la construction d’une Wallonie libérée de toute tutelle débilitante.Nous consacrerons de prochaines « Réflexions » aux diverses prises de position enregistrées au travers des divers exposés et du débat qui s’ensuivit.
29.11.10

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