COMMUNIQUE DU MMW - 9 février 2012

Tous les projets émanant du Mouvement Wallon en général, tous les projets techniquement conçus par des politiques wallons, à quelque famille politique qu’ils appartiennent, ont TOUJOURS revendiqué la gestion par la Wallonie de sa culture et de son enseignement. C’est en 1970, lorsqu’un accord difficile a permis le décollage et les premières grandes réformes du régionalisme et du fédéralisme, que pour parvenir à un accord avec la Flandre, y compris sur la reconnaissance constitutionnelle de Bruxelles comme troisième région, les responsables wallons ont adopté pour les matières culturelles, un compromis qui donnera naissance à la Communauté française de Belgique. De ce fait, les critiques bruxelloises formulées contre les propos du Ministre MARCOURT sur l’indispensable régionalisation de l’enseignement et la nécessaire adaptation structurelle de l’actuelle Fédération Wallonie-Bruxelles sont malvenues. Quant aux autres protestations, elles ignorent cette vérité profonde qu’aucune dynamique de redressement économique durable, aucune amélioration sociale structurelle ne se réaliseront en l’absence d’une gestion cohérente de liens étroits avec l’enseignement et la culture. En outre, le Manifeste wallon pour la culture lancé en 1983, et qui nous réunit encore, a été la première d’une série de réactions opiniâtres à ce compromis obligé et à la récupération belgicaine régressive que la Communauté française a progressivement adoptée. Nous nous réjouissons donc sans réserve des propos courageux et visionnaires de Jean-Claude MARCOURT, comme nous nous réjouissons des déclarations convergentes de son collègue Paul MAGNETTE. Puissent ces propos être suivis d’effets. Pour notre part, nous remercions Jean-Claude MARCOURT et nous souhaitons mieux connaître ses projets. Nous sommes prêts à appuyer ses efforts comme nous soutiendrons aussi tous ceux qui iront dans le même sens. Pour le Comité du Mouvement du Manifeste wallon réuni à Beez le 7 février 2012. Jean LouvetPrésident.

9.2.12