dimanche 16 décembre 2012

"LA WALLONIE SE CHOISIT UNE VOIE"

Article de Pierre Bouillon dans « Le Soir » du lundi 20 avril 2009
Des états généraux le 9 mai pour réfléchir à « l’après Belgique » ° Pour Jules Gheude, le grand jour approche. C’est ce samedi 9 mai, à Liège, qu’auront lieu ces états généraux que l’homme prépare depuis des mois. L’événement offrira à quelques centaines de citoyens de réfléchir au destin à donner à la Wallonie. Ils devront choisir entre trois options – une Wallonie indépendante, un Etat Wallonie-Bruxelles, une Wallonie filant dans le giron français. Ce débat libre, organisé en dehors des partis, est sur le feu depuis 2006, quand Verhofstadt essaie d’accorder Flamands et francophones sur le sort de BHV. L’échec de cette négociation convainc pour de bon Jules Gheude, compagnon de route de François Perin et essayiste, que la mécanique belge est enrayée – conviction que la longue crise politique de l’été-automne-hiver 2007 n’amendera évidemment pas. Au début 2008, Jules Gheude, le philologue Didier melin, ainsi que les professeurs Thierry Ollevier et Claude Thayse déposent un manifeste appelant à la tenue d’états généraux devant identifier la voie à emprunter dans un contexte post-Belgique. Dans la foulée, sont fondées trois commissions, chargées d’éplucher les trois scénarios évoqués plus haut (1). J’ai tenu à ce qu’ils soient instruits à charge et à décharge, confie Jules Gheude en livrant ici l’exemple du scénario du rattachement à la France et du temps nécessaire (14 ans, a-t-on estimé pour que les régimes s’harmonisent dans les domaines de l’école, la sécu, la fiscalité, etc. On retiendra, toujours au volet rattachiste, que l’hypothèse française offre plusieurs variantes (rattachement pur et simple, attachement avec une large autonomie, etc.). Le 9 mai, les congressistes devront, après débats, trancher par un vote. Il se dire que l’événement, imaginé dans les chaleurs de l’après-scrutin 2007, tombera à froid. Pas pour Jules Gheude, convaincu que l’aspiration séparatiste en Flandre, loin de s’essouffler, se raffermit. Il évoque ici le dernier sondage de la Libre signalant que les indépendantistes (Belang, Dedecker, N-VA) captent 38%. En ajoutant CD&V et VLD, on aurait 77% d’opinions favorables à des partis dont l’attachement au pays est nul ou de plus en plus faible. Gheude avertit : La Wallonie doit se préparer à l’inéluctable. Rien n’est plus funeste que de devoir réagir dans l’improvisation.
(1) Les rapports sont disponibles sur le site www.etatsgenerauxdewallonie.net
26.4

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