dimanche 16 décembre 2012

DEUX RESOLUTIONS DE J.HAPPART ANIMENT LE DEBAT WALLON

Deux résolutions déposées par le président du parlement wallon, José Happart (PS), ont animé mardi la Commission des affaires générales.

Elles visent, pour la première, à ce que deux tiers des ministres wallons soient des élus régionaux et, pour la seconde, à ce que les candidats élus sur les listes régionales prêtent serment au parlement wallon. Après un long débat, elles ont été reportées à la prochaine séance.

Objets Politiques Non Identifiés
Le souci de M. Happart, qui a pris cette initiative à titre personnel, est de garantir une transparence plus grande vis-à-vis de l'électeur. Son choix déterminerait plus qu'avant la composition de l'assemblée ainsi que celle du gouvernement. Il a reçu le soutien du MR -le chef de groupe, Serge Kubla, s'est dit prêt à voter ces deux résolutions- et de l'ancien ministre-président, Jean-Claude Van Cauwenberghe (PS).

M. Van Cauwenberghe s'en est pris aux "OPNI" (Objets Politiques Non Identifiés), à la manière de Marie Arena et de Paul Magnette, devenus ministres alors qu'ils ne disposaient d'aucun mandat politique. Il a aussi mis en cause la mode très francophone d'aller-retour entre les différentes assemblées (fédérale et régionale) et les différents gouvernements.

"La transhumance, c'est bon pour les troupeaux, pas pour les hommes politiques", a-t-il souligné. Aux yeux de ce fervent régionaliste, plus fondamentalement, en incitant les candidats élus à siéger effectivement dans les assemblées régionales, l'on consacre aussi le combat politique qui a mené à l'élection directe des parlements régionaux.

Hypocrisie?
Selon le ministre-président, Rudy Demotte, il s'agit d'une question qui relève du parlement et dans laquelle il n'entend pas s'immiscer. Il juge toutefois "hypocrite" de venir avec une telle proposition à 11 semaines des élections et suggère d'aborder la question dans le cadre plus large du statut du parlementaire.

Et d'ajouter: "On peut être un très bon Wallon en ayant eu l'occasion de siéger dans d'autres assemblées". "Ce n'est pas de l'hypocrisie mais la fin de l'hypocrisie. Pourquoi est-ce que je l'ai fait maintenant? Parce le 8 juin, ça ne servira plus à rien d'en parler. Dans le débat démocratique, la relation transparente avec l'électeur est toujours bénéfique, quel que soit le moment", a répondu M. Happart.
(belga)
18.3.09

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