mercredi 19 décembre 2012

DEMOTTE AU VOLANT DU GROUPE 4 X 4 (La Libre, P.P.)

 On ne vous dira toujours pas que les heureux vice-présidents s’appellent André Antoine pour le CDH, Willy Borsus pour le MR et Sarah Turine pour Ecolo. Une "commission interparlementaire Wallonie-Bruxelles" s’est donc installée mardi à Bruxelles. On se permettra de l’appeler plus commodément "groupe 4 x 4", à quatre délégués pour chacun des quatre grands partis, ce qui peut d’ailleurs s’indiquer pour un organe chargé d’entamer un nouveau rallye de cogitations sur tous les terrains francophones. Curieux prologue : le groupe des seize (plus un technicien par parti) a convenu d’observer la plus grande confidentialité sur ses travaux. Pas la moindre communication officielle, ne serait-ce que pour marquer ses débuts pourtant cantonnés à quelques questions d’intendance ! Pensent-ils donc mettre la sécurité du Royaume en péril ? A moins qu’ils ne sachent pas ou pas encore très bien ce qu’ils vont, pourront ou devront faire. Soit, respectons la consigne. On ne vous dira pas que le chef de groupe PS au Parlement de la Communauté française, Léon Walry, a d’abord proposé que la présidence de la commission soit dévolue à son coreligionnaire Rudy Demotte, qui y était candidat, ni que cette suggestion n’a pas fait problème. On ne vous dira pas non plus que, du coup, l’homologue MR du premier cité, Françoise Bertieaux, a demandé que chacun des trois autres groupes dispose d’une vice-présidence, ce qui n’a pas davantage fait difficulté. On ne vous dira toujours pas que les heureux vice-présidents s’appellent André Antoine pour le CDH, Willy Borsus pour le MR et Sarah Turine pour Ecolo. Convenons que le quatuor ainsi constitué ne manque pas de partitions, pour être constitué respectivement d’un double ministre-Président des gouvernements francophone et wallon, d’un double vice-président des mêmes exécutifs, d’un vice-président et d’une coprésidente de parti. Ce en quoi d’aucuns, se gardant bien d’exprimer des pronostics sur l’aboutissement du chantier, voient au moins un gage sérieux de la volonté d’aboutir. De même, le fait qu’il n’a pas été question de prévoir des suppléants, en dépit des difficultés d’agenda à venir. Cela dit, ils ne se verront pas tous les jours. On ne vous le dira pas encore, mais le prochain rendez-vous (à Namur, puisqu’il y aura alternance avec Bruxelles) est fixé à dans trois semaines. Le temps de remuer les documents du feu groupe Busquin-Spaak pour en retenir le plus opérationnel. Le temps aussi, qui sait, de voir un rien plus clair dans les scénarios fédéraux. C’est que l’articulation du 4 x 4 avec l’après-13 juin est l’élément à la fois le plus difficile, le plus motivant et le plus obligé de cette énième tentative de clarifier voire simplifier l’espace politique commun aux francophones.
26.1.11

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