mardi 18 décembre 2012

KARL-HEINZ LAMBERTZ


La Communauté germanophone est prête pour constituer une Région.

Hier, un fax adressé aux autorités germanophones le confirmait officiellement : ses demandes sont rencontrées concernant le projet de liste des articles de la Constitution ouverts à révision. "J’en suis content, soutient Ferdel Schröder, président du Parlement de la Communauté germanophone (PFF). Cela ne veut pas dire que tout est acquis mais, au moins, il devrait être possible d’en discuter". Discuter de quoi ? Du transfert des compétences et finances provinciales à la Communauté germanophone, de l’attribution de son autonomie constitutive et de la représentation garantie des germanophones au sein de la Chambre et du Sénat.

En 2007 déjà, la Communauté germanophone avait fait les mêmes requêtes sur la révision. Certaines avaient été rencontrées mais pas celles relatives à la Province. Or, elle considère qu’il n’y a pas de place pour un niveau de pouvoir entre elle et ses neuf communes. "Mais la crise actuelle dépasse de loin nos demandes, soutient Karl-Heinz Lambertz, ministre-Président de la Communauté germanophone (SP). La Belgique va avoir une dernière chance de se repositionner. Si nous n’avons aucune influence effective, chaque modification sera décisive pour nous. Nous serons la conséquence logique de la nouvelle architecture institutionnelle belge". D’où les tentatives de la Communauté germanophone de ne pas se faire oublier dans les négociations institutionnelles. "Même si nous ne le demandons pas nécessairement, nous sommes prêts et capables d’assumer ce qu’on va confier aux entités fédérées, répète Karl-Heinz Lambertz. En clair, je suis partisan d’une Belgique à quatre : la Flandre, la Wallonie, Bruxelles et les Germanophones".

Et à ceux qui craignent que cette dernière soit trop petite pour assumer une telle charge, les politiques germanophones répondent par leur expérience positive de 25 ans et leurs multiples coopérations à l’intérieur et l’extérieur de la Belgique. "De toute façon, lorsqu’on observe l’évolution de notre Etat fédéral, on constate que c’est la tendance lourde depuis 1946. Ou la Belgique sera à quatre ou elle ne sera pas." Une dernière hypothèse dont on n’ose pas encore parler mais dont on réfléchit dans les diverses entités fédérées. D’autant plus, vu les derniers sondages au Nord du pays. Si c’est le cas, la Communauté germanophone espère, selon son ministre-Président "avoir plusieurs choix et que la population puisse s’exprimer sur ceux-ci".


7.5.10
 

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