mercredi 19 décembre 2012

POUR UN FEDERALISME DE SOLIDARITE ENTRE REGIONS ADULTES

28/01/2012
 

Par ALAIN MASKENS

Chaque fois qu'un responsable politique francophone 'ose' évoquer les avantages d'un système institutionnel basé sur le fédéralisme régional plutôt que sur le communautarisme linguistique, les réactionsfusent: sarcasmes, colère, menaces... mais d'analyse, guère, d'argumentation, point. Dans ce contexte, ProBruxsel rappelle sa position institutionnelle, qui se base sur une fédéralisme s o l i d a i r e entre Régions adultes.
 
Le système institutionnel belge est extrêmement complexe et peu efficace; il est essentiellement un modèle à deux, où des partis flamands et francophones négocient de plus en plus difficilement des solutions de compromis. Ces solutions ne tiennent généralement pas compte de la réalité de la Région de Bruxelles, tant sociologique qu’institutionnelle. Les spécificités démographiques, économiques, sociales de la Région centrale du pays sont ignorées, son autonomie institutionnelle est niée. Ses dirigeants sont incapables de faire entendre sa voix au niveau fédéral. Depuis 20 ans que la Région bruxelloise a été créée, on n’enregistre que de très faibles progrès dans des matières comme l’aménagement du territoire. La situation de la Région est catastrophique en matière de chômage, de logement et de formation. Les niveaux de pollution et d’insécurité dans la ville deviennent préoccupants. La santé des habitants s’en ressent. La Région ne dispose pas des leviers nécessaires pour améliorer la situation: il lui manque des compétences importantes, au premier rang desquelles l’enseignement: l’enseignement et la culture sont de la compétence exclusive des Communautés française et flamande, alors que la population bruxelloise n’est pas composée que de flamands et de francophones, loin s’en faut.

L’action des Communautés à Bruxelles, prolongée par celle de la Cocof et de la VGC, entretient cette fiction d’un partage de Bruxelles entre flamands et francophones et contraint les Bruxellois, y compris ceux qui n’ont ni le néerlandais ni le français comme langue maternelle, ou encore ceux qui pratiquent aussi bien une langue que l’autre, à opter pour l’une de ces deux Communautés (comme en atteste la langue de leur carte d’identité, et comme l’illustre la représentation des Bruxellois au Parlement régional, séparée en deux groupes linguistiques).
Pro Bruxsel veut donner à la Région les moyens de son avenir, et l’émanciper de la tutelle des deux principales Communautés de ce pays: Bruxelles a trop longtemps fait les frais de leur antagonisme. Pour cette raison, Pro Bruxsel propose que l’Etat fédéral belge soit composé de trois Régions: la Flandre, la Wallonie, et Bruxelles ou, les évolutions institutionnelles récentes ayant créé dans ce pays quatre dynamiques de nature régionale, si les Germanophones le souhaitent, de quatre régions: la Flandre, la Wallonie, Bruxelles et la Région germanophone. Les Communautés doivent disparaître et leurs compétences doivent être transférées aux Régions. Bruxelles recevra donc les compétences de l’enseignement, de toutes les matières culturelles et de toutes les matières personnalisables (sociales) qui sont actuellement exercées par les Communautés ou les Commissions communautaires.
29.4.12

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