mercredi 19 décembre 2012

UNE FEDERATION A QUATRE REGIONS


 Article signé C.Ernens dans « Vers l’Avenir » du lundi 4 avril 2011

Les trois questions que (se) pose Philippe Van Parijs, philosophe et professeur d’éthique économique et sociale à l’UCLEst-il légitime de réfléchir à l’après-Belgique ?Oui, dit-il, c’est indispensable. La Belgique n’est pas une fin en soi. C’est un instrument au service des gens.La Belgique se scindera-t-elle dans le siècle à venir ?Non, assure le professeur de l’UCL. Jules Destrée disait : la raison pour laquelle il n’y aura pas de séparation est Bruxelles et le Congo. Le Congo, c’’est réglé. Bruxelles reste. Ni les Flamands ni les Wallons ne veulent quitter la Belgique sans Bruxelles. Car Bruxelles est la Jérusalem de tous les belges. C’est aussi le coeur économique et international du pays. Par ailleurs, ni les Flamands ni les Wallons ne peuvent quitter la Belgique avec Bruxelles. L’Union européenne ne voudra avoir sa capitale ni dans un Etat Flandre ni dans un Etat Wallonie-France.Pourquoi parle-t-on tant de scission alors ?D’une part, à cause du programme de base de la N-VA qui promeut la fin du pays. Mais, dit Philippe Van Parijs, c’est comme la charte de Quaregon de 1894 au PS qui promeut, par exemple, la suppression des classes sociales. La N-VA espère qu’en demandant la totale, ils obtiendront suffisamment, dit-il. D’autre part, les médias font les gros titres sur la scission, parce que c’est vendeur, dénonce Van Parijs. Et de s’écrier : Mais de grâce qu’on transforme la Belgique de papa, qu’on ne s’y accroche pas. °La solution de Philippe Van Parijs : un fédéralisme à quatre régions. Selon le philosophe, la solution réside dans un fédéralisme classique où les communautés seront transformées en traités de coopération. La communauté germanophone sera une région à part entière. Un : c’est la meilleure manière de responsabiliser chacun. Deux : c’est plus facile de fonctionner à quatre qu’à deux.
Bruxelles deviendrait une région trilingue avec l’anglais. La périphérie bruxelloise doit être scindée, insiste-t-il. Mais six communes de BHV doivent être rattachées à Bruxelles parce qu’elles sont en train de se peupler d’expatriés. En compensation de cet (immense) effort flamand, Philippe Van Parijs voit l’effort wallon de « perdre » les germanophones.
4.4.11

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