jeudi 20 décembre 2012

FRANCOPHONES, ELLE FUIT, VOTRE TUYAUTERIE !

  
Mis en ligne le 20/12/2012
Édito de Paul Piret 
  
Nous ne sommes pas demandeurs !" ont longtemps contourné les francophones lorsqu’on leur opposait les opiniâtres revendications de la Flandre politique; on sait combien cet évitement fut contre-productif. "Assez de tuyauterie, place aux problèmes des gens !" ont repoussé constamment les francophones lorsqu’on en attendait plus de clarté dans les articulations entre leurs institutions; on va voir combien cet autre évitement risque d’être tout autant contre-productif.
Car la tuyauterie vous rattrape, ô décideurs francophones. Depuis des années, vous n’avez réglé que par pis-aller l’opacité entourant les rôles respectifs des Régions et de l’institution francophone à l’appellation introuvable. Depuis un an, on attend de vous des indices d’éclaircissement, qui pourtant vous reviennent en propre, sur une partie des accords institutionnels auxquels vos quatre grands partis sont liés.
Or, rien ! Qu’une commission de parlementaires, sous le pilotage d’un Demotte contesté dans ses rangs, procède à des auditions, soit. Mais c’est d’une autre représentativité, d’une autre intensité, que viendront les décisions. Et il faudra que chaque parti, toujours tiraillé entre tendances régionalistes et communautaristes, fixe son curseur. Il faudra que le PS, le parti sans doute le plus clair dans ses inclinations dominantes, régionalistes, sorte de sa torpeur sur d’autres aléas qui participent fort à l’incertitude générale : présidence, remaniements ministériels, successions, discordances. Il faudra que chaque camp abandonne enfin ses clichés et tabous : oui, la solidarité entre Wallonie et Bruxelles se doit d’être renouvelée; non, tout engagement régional n’est pas repli.

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