Des
députés créent le «Groupe des convergences wallonnes» pour donner un avenir à la
Wallonie…
Un
nouveau mouvement wallon, ouvert et pluraliste, va voir le jour à l’ombre du
parlement. Quatre députés, un par parti, veulent servir d’aiguillon à un nouveau
projet wallon. «La Wallonie a dix ans pour se redresser, il est temps de prendre
notre destin en main.» Voilà un extrait de la charte du «Groupe pour les
convergences wallonnes» (GCW), qui vient d’être fondé par des parlementaires de
premier plan: Christophe Collignon (PS), Jean-Luc Crucke (MR), Dimitri Fourny
(cdH) et Bernard Wesphael (Ecolo).
Les
quatre mousquetaires du nouveau régionalisme wallon forment un bloc uni et
efficace. Ce mercredi, le parlement wallon adoptera leur première résolution
commune sur l’utilisation du terme Wallonie au lieu de Région
wallonne.
Mais ils
comptent aller plus loin avec la création du GCW. «C’est un groupe ouvert aux
politiques, aux forces vives, à toute la société civile wallonne, c’est le
contraire du repli identitaire», précise Bernard Wesphael. «Nous nous situons
dans le sens inéluctable de l’histoire», enchaîne Dimitri Fourny. «J’ai
assez entendu parler de fatalisme et de mal wallon depuis que je suis jeune.
Envisageons positivement notre avenir.»
Leur
démarche tranche avec la vieille politique de la main tendue... vers la Flandre.
«Le sursaut viendra de la Wallonie. Les Wallons doivent d’abord compter sur
eux-mêmes», poursuit Christophe Collignon. «Notre projet est en totale phase
avec les nouveaux accords institutionnels, qu’on peut résumer facilement par
aide-toi toi-même», poursuit Jean-Luc Crucke, qui se déclare ouvertement
«confédéraliste».
Bien sûr,
les quatre députés n’ont pas le même avis sur tous les sujets. «Nous ne sommes
pas un nouveau parti, mais nous voulons servir d’aiguillon», notent-ils. Mais
ils partagent des convictions fortes. «L’avenir se construit sur le fait
régional», précise la charte.
LA
FEDERATION EN SURSIS
Trois ou
quatre régions? Cela dépendra de la volonté des germanophones. «La Wallonie doit
avoir la maîtrise de tous les leviers, y compris l’enseignement et la culture»,
insistent les parlementaires. D’ailleurs, ils estiment que le rôle de la
Fédération Wallonie-Bruxelles doit être largement revu et allégé.
«Supprimons-la», lance Dimitri Fourny. «Osons aborder ce débat sans tabou»,
poursuit Christophe Collignon. «Il faut alléger cette institution au profit des
régions», nuancent Jean-Luc Crucke et Bernard Wesphael.
Mais le
plus important, à leurs yeux, consiste à lancer une réflexion sur un projet pour
les Wallons. «Le Plan Marshall, c’est juste économique. Nous devons présenter un
projet wallon qui recueille l’adhésion populaire», insiste Christophe Collignon.
Le Groupe
tiendra ses premières assises en janvier et d’ici là, les fondateurs tenteront
de convaincre un maximum de Wallons. «De nombreux parlementaires sont prêts à
nous suivre, mais nous avons besoin du soutien de la société civile», conclut
Bernard Wesphael.
Demetrio
Scagliola
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DEBAT INSTITUTIONNEL EN WALLONIE ET A BRUXELLES +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
mercredi 19 décembre 2012
QUATRE DEPUTES "MOUSQUETAIRES" POUR UN MOUVEMENT REGIONALISTE WALLON
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