dimanche 16 décembre 2012

REGARDS CROISES SUR LE FUTUR BELGE

Article de Christian Laporte dans « La Libre Belgique » du samedi 4 avril 2009
Les professeurs Philippe Van Parijs et Paul De Grauwe lancent un club de réflexion sur la Belgique. Leur approche se veut sans tabous ni a priori.

A quelque chose malheur fut bon : le surplace institutionnel de ces deux dernières années a eu le mérite de relancer la réflexion sur le "futur belge". D’aucuns le voient avec plus ou moins d’autonomie pour les régions et les communautés là où d’autres prônent un resserrage de boulons qui n’exclut pas certaines recentralisations. Ces idées se sont retrouvées dans l’émergence de "thinktanks" qui vont de l’approfondissement du fédéralisme d’union jusqu’à des hypothèses d’indépendance wallonne voire même de rattachement à la France. "La Belgique maintenant" lancée par Rudy Aernoudt avant qu’il ne s’engage brièvement en politique en est un tout comme on peut mentionner aux antipodes de sa vision les Etats-généraux de Wallonie. Voici que se lance Re-Bel.Son objectif ? "Repenser en profondeur, de manière ouverte, rigoureuse et non partisane, ce que peuvent et doivent devenir à long terme les institutions de l’Etat fédéral belge - ou de toute autre configuration politique qui pourrait s’y substituer -, compte tenu d’un contexte européen en pleine évolution". En clair, c’est le rôle et la place de la Belgique dans l’Europe de demain Mais ici il n’y aura pas de place pour les simplismes et les slogans. Pour cause : à la base de l’initiative, on trouve deux professeurs louvanistes, un de l’UCL, Philippe Van Parijs et un de la KU Leuven, en l’occurrence Paul De Grauwe auxquels se sont joints les Prs Bea Cantillon, de l’Université d’Anvers, Mathias Dewatripont de l’ULB, Erik Schokkaert, de Leuven, Jean-François Thisse de Louvain Comme l’expliquent les promoteurs "l’initiative ne vise pas à produire un programme ou manifeste auquel toutes les personnes impliquées pourraient adhérer. Notre ambition est de créer un environnement intellectuel fécond où puissent germer et se développer des idées nouvelles et des initiatives prometteuses qui soient pertinentes pour une réforme profonde des institutions de la Belgique mais aussi pour la configuration d’autres entités politiques complexes, tout particulièrement l’Union européenne". Autre particularité : Re-Bel aura son siège à la Fondation universitaire. L’on sait que celle-ci vise à promouvoir les contacts et collaborations entre toutes les universités belges mais aussi avec les universitaires étrangers, basés ou non dans la capitale de notre pays. Re-Bel y contribuera en publiant des e-books collectifs et en organisant un événement public annuel. Le premier aura lieu ce jeudi 30 avril sous la forme d’un colloque. Tout le monde y est bienvenu à condition de s’inscrire avant le 23 avril. Ah oui, encore un détail : la langue véhiculaire de Re-Bel sera l’anglais. Une autre manière encore de s’ouvrir au monde
Rens. : Web
www.rethinkingbelgium.eu

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