mardi 11 décembre 2012

ANTOINETTE SPAAK (PAN, 161207)



Coprésidente du Groupe Wallonie-Bruxelles, FDF

Sortie du très convoité musée Grévin des ministres d’Etat, Antoinette Spaak voyait (déjà son heure de gloire (enfin) arriver : en présidant le Groupe Wallonie-Bruxelles, fifille va pouvoir sauver la Belgique de papa ! A 80 berges, Spaakerette ne lâche donc (toujours) pas l’affaire. Au grand bonheur de sa commission VIPO…

Antoinette naquit à Etterbeek le 27 juin 1928. Petite-fille de Marie Spaak, sénatrice, et fille de Paul-Henri Spaak, multiple Premier ministre belge, secrétaire général de l’Otan et cogéniteur de l’Europe, Antoinette n’avait d’autre destin que d’embrasser une carrière dans la gestion de la cité. Probablement en tant que première « fille de » du pays !

Candidate en Philosophie et Lettres à l’ULB dans un premier temps, ce n’est qu’en 74, lors du décès de son père, qu’Antoinette fera son entrée en politique, au FDF. Et paf ! Trois ans plus tard, la voilà présidente du parti. Ce sont les années de gloire du Front des Francophones. Le souvenir encore chaud des barricades dans les communes de la périphérie, l’odeur des pavés dans les facilités… Le bon vieux temps, quoi !

Mais les meilleures choses ont une fin. En 82, elle quittera finalement la présidence du parti pour recevoir, l’année d’après, le titre honorifique de ministre d’Etat, des mains du Roi Baudouin. Le win for life politique ! Après cela, elle sera, aux côtés de Jean Gol, à l’origine du rapprochement entre le PRL et le FDF, en 90. Sans jamais occuper de fonction ministérielle, parce que « privilégiant l’idéal politique à la pratique du pouvoir », elle finira par passer ses temps libres au Conseil Supérieur de la langue française de Belgique, et au Haut Conseil de la Francophonie (présidé par Jacques Chirac).

Vint le mois d’août dernier où, la crise politique pointant le bout de son nez, le Roi consulta une poignée de ministres d’Etat sur l’avenir de la Belgique. L’occasion pour l’enfant du pays, qui ne fut pas invitée à la sauterie d’Albert, de faire un caca nerveux dans la presse. Elle sera finalement nommée, aux côtés de Philippe Busquin, à la présidence de la Commission Arena, pour sauver le pays.

La « Desperate housewife politique, Bree en plus décontracté » (dixit un parlementaire) fait donc son grand come-back ! Mais ce qu’Antoinette ne sait pas encore, c’est que tout le monde s’en f… Puisque rien ne bougera jamais de cette commission antidépresseur. Ca fera au moins un heureux : Etienne Davignon, alias « Mamour », qui pourra se programmer des soirées foot-bière-pizza entre potes !

18.12.07
 

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