Wallonie-Bruxelles
La grande réorganisation francophone
Laurent Gérard Mis en ligne le 10/07/2008
Le duo Busquin-Spaak présente ce jeudi le rapport de synthèse du groupe Wallonie-Bruxelles. Enseignement, emploi... : comment les francophones entendent réaménager leurs compétences.
Les Régions renforcées.
Le 27 septembre prochain, il y aura un an que Marie Arena (PS), alors ministre-Présidente de la Communauté française, appelait à la création d'une commission de réflexion sur l'avenir des francophones de Belgique. Ce jeudi, le groupe Wallonie-Bruxelles, composé paritairement de parlementaires des quatre partis démocratiques et de personnalités de la société civile, entendra le rapport de synthèse réalisé par ses deux coprésidents, Antoinette Spaak (MR) et Philippe Busquin (PS), rapport que "La Libre" a pu lire. La volonté du groupe, expliquent les deux présidents, a été de sortir des oppositions historiques entre "régionalistes" et "communautaristes". Deux éléments ont dès lors réuni un large consensus : d'une part, l'affirmation du fait régional, qui implique la reconnaissance de la Région bruxelloise comme une Région à part entière ainsi qu'un refinancement de celle-ci, et, d'autre part, l'intérêt réciproque à travailler ensemble. Élargir Bruxelles "Dans ce contexte, soulignent les francophones, l'élargissement de la Région bruxelloise pour donner un territoire commun à Bruxelles et à la Wallonie est une revendication essentielle." Le groupe se trouve donc en phase avec la proposition des ministres-présidents Picqué et Demotte (PS) de création d'une "Fédération Wallonie-Bruxelles". Celle-ci serait caractérisée par : 1° la gestion commune des compétences communautaires; 2° la prise en considération des besoins spécifiques des Régions wallonne et bruxelloise dans la gestion, éventuellement différenciée, de certaines compétences de la Fédération; 3° la présence directe des Régions dans les organes de la Fédération (Parlement et gouvernement). Sur la nécessité d'avoir un budget et une administration propres, les avis divergent. Mais le débat au sein du groupe Wallonie-Bruxelles portait évidemment aussi sur l'attribution des compétences à l'institution la mieux à même de les gérer. Ce débat n'est pas clos, mais des options provisoires ont été retenues, dont les principales sont évoquées ci-dessous. La réflexion, notent les auteurs du rapport, peut être poursuivie au groupe Wallonie-Bruxelles, mais il appartiendra aux assemblées parlementaires d'opérer des choix.
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