Dans " La Libre Belgique " du vendredi 12 octobre, Evelyne Huytebroeck (Ecolo) répond aux questions de Vincent Rocour
Q. cela vous inspire quoi, cette commission (proposée par marie Arena pour amener les francophones à réfléchir à leur destin) ?
R. En soi, cet appel à la solidarité francophone est une bonne chose. Ce qui m’énerve un peu, c’est que cela fait 3 ans que je réclame davantage de synergies concrètes entre les entités francophones et que j’ai l’impression de crier dans le désert.
Q. N’y a-t-il aujourd’hui aucun lieu pour discuter de synergies entre Wallons et Bruxellois ?
R. En 1993, lorsque certaines matières sociales ont été transférées à la Cocof et à la région wallonne, il avait été prévu de mettre sur pied un " comité francophone de coordination des politiques d’aide aux personnes et de santé ". Ce comité ne s’est jamais réuni.
Q. Ne serait-il pas plus facile de rapatrier la politique des personnes handicapées en un seul lieu, à la Communauté française ?
R. Ce n’est pas en faisant des changements institutionnels qu’on réglera les choses. La compétence est mieux exercée depuis 1993 quand la Cocof en a hérité. Les institutions fonctionnent mieux parce qu’on prend mieux en compte la spécificité bruxelloise. Notre problème aujourd’hui, c’est l’argent. La Cocof est exsangue.
Q. Si vous demandez davantage de synergies entre entités francophones, c’est aussi pour sortir du carcan budgétaire ?
R. Pour avoir des synergies, il faut des solidarités. Cela signifie qu’on doit porter secours aux institutions confrontées à d’énormes difficultés financières. Nous nous sommes montrés solidaires avec la Communauté française pendant de longues années. mais quand la roue tourne, qu’une autre entité est en difficulté, il est normal qu’elle puisse bénéficier de l’aide de celle qu’elle a aidée avant.
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