jeudi 13 décembre 2012

DISCOURS R.DEMOTTE au PCF - 080408








 
Discours du Ministre-Président

au Parlement de la Communauté française

8 avril 2008


Mesdames et Messieurs les députés,

La Communauté française est le lieu par excellence des politiques de l’humain et du savoir.

Elle valorise notre patrimoine culturel et permet le développement de nos modes d’expression, d’échanges et d’éducation.

Elle est au service de l’émancipation sociale, économique et culturelle des femmes et des hommes de Wallonie et de Bruxelles.

Forte de cette double vocation, l'Institution crée la solidarité entre les Francophones.

Par la composition de son Parlement, de son Gouvernement mais aussi à travers les politiques qu’elle mène, la Communauté française assure un lien permanent entre la Wallonie et Bruxelles.

Ce processus, initié dans les déclarations de politiques régionale et communautaire, sera encore renforcé à l’avenir.

Cette coopération permanente passe d’abord par la poursuite des synergies et des collaborations entre les 3 institutions. Ceci est d'autant plus nécessaire que leurs compétences se renforcent mutuellement.

La complémentarité est évidente entre la formation, l'emploi et l'enseignement, entre la culture, le patrimoine et le tourisme.

Aujourd’hui, pour la première fois, la Région wallonne et la Communauté française sont dirigées par un Ministre-Président unique.

Il s’agit d’un geste fort posé par la majorité.

Par ce choix, les liens entre politiques communautaires et régionales se trouvent renforcés.

Et les synergies se verront démultipliées tant vis-à-vis de l'instance régionale wallonne que de celle des Bruxellois francophones.

Depuis des années, nous déplorons un cloisonnement institutionnel que des conceptions différentes du fédéralisme avaient imposées au sein des compétences fédérées.

Depuis des années, tous partis confondus, nous avons œuvré pour abattre les murs et lancer des ponts entre les leviers d'un même développement.

Désormais, l’ensemble des compétences de la Communauté pourra et devra être mobilisé pour soutenir le développement des deux Régions et amplifier tant le Plan Marshall wallon et que le Contrat pour l’Emploi et l’Economie de Bruxelles.

Le redressement économique est une condition nécessaire de l'épanouissement et de l’autonomie des personnes. C’est à ce titre qu'il constitue ma priorité et celle de nos Gouvernements.

Cette association renforcée de la Région wallonne et des bruxellois francophones dans la prise de décisions communautaires va nous permettre d'aller plus loin et d’être plus efficaces.

Et cela doit aller au-delà de ma seule présence à la tête de deux entités. Cela doit aller au-delà de la présence toujours plus importante de Ministres à double casquette. Cela passe par une action toujours mieux concertée et mieux coordonnée.

Ainsi, désormais, à intervalle régulier, un gouvernement conjoint sera organisé avec la Région wallonne et la Commission communautaire française sur une compétence précise de la Communauté : Enfance, Enseignement qualifiant, Recherche, Universités, etc.

Dans chacune de nos compétences, le Gouvernement arrêtera les actions de développement économique et social qui pourront bénéficier à tous les Francophones.

Cet effort vers toujours plus de synergies prolonge la dynamique mise en place par Marie Arena que je tiens à remercier, en mon nom ainsi qu’au nom du gouvernement.

Chaque Ministre du Gouvernement continuera à participer à cette logique de coopération et de construction de synergies.

Pour ma part, vous l’aurez compris, je serai le garant du renforcement de cette politique de coopération.

- Continuité dont un bon exemple est la tenue d'un Gouvernement conjoint entre la Région wallonne et la Communauté française ce 18 avril 2008.

- Continuité aussi dans les liens que le Gouvernement a tissés avec la Communauté flamande, notamment dans le domaine de l’enseignement. Marie-Dominique Simonet et Christian Dupont auront à cœur de poursuivre les collaborations déjà initiées.

- Continuité toujours dans les relations constructives qui nous unissent à la Communauté germanophone.

- Et renforcement puisque le lien qui existe déjà entre Communauté française et Région Bruxelloise via la présence de Fadila Laanan au Collège de la Cocof sera amplifié grâce aux réunions communes entre les exécutifs.

Vous l’avez compris, c'est un programme ambitieux que se fixe le Gouvernement pour les cinq trimestres qui nous séparent de l'échéance de 2009.

Nous allons donc faire beaucoup de choses !

****

Parallèlement, le Gouvernement continuera à suivre avec beaucoup d’attention les travaux du Groupe Wallonie-Bruxelles présidé par Antoinette Spaak et Philippe Busquin.

Il est fondamental que cette Commission poursuive son travail et qu’elle réfléchisse, pour chacune des compétences communautaires et régionales, aux priorités qui nous unissent et à la meilleure manière de les organiser.

Sur le plan institutionnel, il est certain que la nouvelle composition du Gouvernement et la volonté d’encore mieux associer les francophones bruxellois aux travaux du Gouvernement de la Communauté française, augurent d’un schéma qui pourrait s’imposer à l’avenir.

Mais, nous n’en sommes pas là : les travaux du Groupe Wallonie-Bruxelles s’inscrivent dans une vision à moyen et long terme, préservée des difficultés et parfois des tensions de la gestion politique quotidienne.

Gageons que la Commission sera ambitieuse dans ses propositions et nous permettra de redessiner, de façon pérenne, avec précision et avec le seul souci de l’efficacité, les contours de la solidarité Wallonie-Bruxelles.

Le Gouvernement attend avec beaucoup d’intérêt les résultats de ce travail.

Permettez-moi d’évoquer également les négociations institutionnelles qui se dérouleront au niveau fédéral.

Je puis vous dire que les francophones seront toujours ouverts au dialogue constructif. Mais je vais être clair avec vous, je suis heureux du débat institutionnel qui s’ouvre.

Tout d’abord, il est indispensable pour stabiliser le pays après la crise que nous avons connue. Je l'ai souvent dit, pour qui veut construire son avenir – qu'il soit citoyen ou entreprise – rien n'est pire que l'incertitude permanente.

Ensuite, je veux vous dire que j’en ai assez des attitudes frileuses.

Soyons clairs : les francophones sont aujourd’hui prêts au débat rationnel, respectueux, qui se ferait dans l’intérêt de tous les citoyens : Flamands mais aussi Wallons, Bruxellois et Germanophones.

Mais je veux rendre mes amis flamands attentifs à une réalité.

Quand plusieurs institutions internationales instruisent, s’interrogent voire même condamnent clairement certaines politiques qui sont initiées par la Communauté flamande, leur devoir est d’y être attentives.

Je ne veux pas douter que les intentions de départ pouvaient être bonnes mais il est clair qu’il y a plusieurs dossiers dans lesquels les décisions qui ont été prises doivent être revues, dans un esprit d’ouverture au monde plutôt que dans une attitude d’un certain repli sur soi qui ne sert personne.

Je veux aussi rendre mes amis flamands attentifs à une autre réalité : la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles est intangible.

Les francophones sont donc ouverts aux débats institutionnels mais ils veilleront à ce que ces débats soient dépassionnés.

Chacune des réformes à venir doit emporter la conviction que les politiques seront mieux menées si on modifie l’écheveau institutionnel.

Et cela doit être mené sans tabou.

Cela signifie deux choses.

La première, c’est que Bruxelles est une région fondamentale pour le développement de tous les Belges. Chacun doit s’accorder pour la renforcer et la développer. Si les francophones devaient se retrouver seuls à porter ce combat, ce serait un signe qui ne pourrait plus tromper. Chacun devrait alors réfléchir à ce qui est vraiment sa capitale.

La deuxième, c’est qu’il sera probablement justifié de transférer des matières aux régions et aux Communautés comme il le sera aussi vers le niveau fédéral. La récente condamnation de la Communauté flamande dans le cadre de l’assurance-dépendance qu’elle a développée est illustrative à cet égard.

Aux murs que certains voudraient ériger entre les différentes entités du Pays, je préférerai toujours la construction de ponts.

Comme le soulignait déjà en son temps Henry Ford « Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite ».

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Permettez-moi à présent de parcourir les différents départements de la Communauté.

L’enseignement obligatoire est assurément une compétence centrale dont chacun comprend l'importance pour le développement des deux régions.

Dès le début de cette législature, le Gouvernement s’est engagé, sous la conduite de Marie Arena, dans la définition et la mise en œuvre du Contrat pour l’Ecole. L’ambition de ce contrat est d’améliorer significativement la qualité, l’efficacité et l’équité de notre système éducatif.

De nombreuses mesures définies dans le Contrat pour l’Ecole ont été mises en œuvre.





On peut ainsi citer à titre d’exemples et parmi d’autres l’amélioration importante de l’encadrement dans les premières années du fondamental, le développement des évaluations externes non certificatives, l’organisation d’un CEB commun, la mise en place d’un premier degré différencié ou encore la définition d’un statut spécifique pour les directions d’écoles.

Certains chantiers doivent être achevés d’ici la fin de la législature.

Je voudrais à cet égard saluer mon collègue Christian Dupont qui va reprendre le flambeau avec le doigté et la persévérance qu'on lui connaît.

A cet égard, je souhaiterais évoquer un dossier auquel nous allons apporter une solution. Je veux parler des inscriptions à l’entrée du secondaire. L’objectif poursuivi est de garantir à chaque parent le droit de choisir librement l’école de ses enfants. Cet objectif est important.

Dans les écoles où le nombre de candidats à l’inscription excède le nombre de places disponibles, le Gouvernement, comme la Commission Education l’a recommandé, arrêtera très prochainement un dispositif alternatif permettant d’éviter les files devant les écoles.

J’en viens à présent à un domaine qui est au cœur de la collaboration entre la Communauté et les Régions : l’enseignement technique et professionnel.

Cet enseignement est un maillon essentiel du plan Marshall et du Contrat pour l'Economie et l’Emploi.

La mise à disposition des équipements pédagogiques de pointe aux écoles, afin que nos élèves puissent être formés aux technologies les plus modernes, est une priorité absolue.

Pour y parvenir, la Communauté française a conclu des accords de coopération avec la Région wallonne, la Région de Bruxelles-Capitale et la COCOF.



La Communauté française investira dès cette année 6 millions d’euros par an dans les équipements des écoles techniques et professionnelles.

D’autres mesures sont également prioritaires :

- La généralisation et l’amplification des stages en entreprise pour les élèves du 3ème degré de l’enseignement technique et professionnel.

- La création du Service Francophone des Métiers et Qualifications, commun aux 3 entités francophones, renforcera la cohérence du monde de l’Enseignement et de la Formation en lien direct avec le monde du travail.

- Enfin, la mise en place d’une campagne de promotion des métiers techniques. Plus de 2 millions d’euros seront investis en 2008 et 2009.

Je voudrais aussi évoquer un dossier, complexe mais très important : le "partenariat public/privé » ou « PPP" destiné à financer la rénovation des bâtiments scolaires.

Il s'agit d'assurer un financement exceptionnel pour rattraper, sur une période de 10 ans, le retard en matière de rénovation profonde et de construction de bâtiments scolaires.

Ma volonté est que, d’ici un mois, le Gouvernement approuve le projet de décret indispensable à son lancement.

Mesdames, Messieurs les Députés, cher(e)s Collègues, je m'en voudrais de ne pas m'attarder quelque peu sur une mesure qui m’est chère : la mise en œuvre d’un important mécanisme d’encadrement différencié.

Ce système vise à consacrer davantage de moyens aux écoles qui accueillent des élèves en difficultés.

Le Gouvernement a réservé un budget de
40 millions qui s’ajouteront aux 20 millions de la discrimination positive. C’est donc un triplement du budget qui est prévu !

L'enseignement est un des leviers primordiaux que la Communauté française peut actionner pour soutenir le développement, tant humain qu’économique, des Régions.

Les ponts répétés avec les partenaires sociaux et les secteurs professionnels sont emblématiques de cette volonté. Ils doivent être amplifiés.

L’accent doit aussi être mis sur les emplois en pénurie de main-d’œuvre. Les filières de formation doivent mieux tenir compte des besoins socio-économiques des Régions et des bassins d’emplois.

Cette volonté de travailler main dans la main avec les acteurs professionnels se retrouve également dans l'Enseignement de promotion sociale.

Ce type d’enseignement, capital pour toutes les femmes et les hommes qui souhaitent faire évoluer leurs compétences, a en effet développé ces dernières années de nombreux partenariats et a créé des ponts entre les Régions et la Communauté française.

Il participe, avec les opérateurs de formation, au Consortium de validation des compétences, un outil presque unique en Europe, de valorisation des acquis de l’expérience professionnelle.

L’Enseignement de promotion sociale vient de franchir une nouvelle étape dans son développement. L’avant-projet de décret visant à intégrer son enseignement supérieur dans le processus de Bologne a été approuvé le
14 mars dernier en première lecture au Gouvernement.

En matière d'enseignement supérieur, le Gouvernement poursuivra le travail entrepris afin d'améliorer l'accès à l'enseignement et la qualité de celui-ci.

Dans cette optique, le Gouvernement se réjouit de l'accord intervenu au sein du Gouvernement fédéral sur le "numerus clausus".

La poursuite de l’intégration vers le processus de Bologne guidera l'action du Gouvernement. A ce sujet, on peut se féliciter que la Conférence ministérielle européenne sur l'enseignement supérieur se tienne à Louvain-la-Neuve et Leuven l'an prochain. C'est un bel exemple de collaboration réussie entre les Communautés française et flamande.

Si l'enseignement s'occupe de l'éducation et de la formation des jeunes générations, d’autres politiques sont également menées au profit de ce public.

La jeunesse est une priorité pour notre Gouvernement comme l'indique l'effort budgétaire important en faveur des Maisons de jeunes et des organisations de jeunesse : une augmentation de 2,5 millions d'euros en 2008.

Au-delà d’un renforcement de l'action des mouvements et services de jeunesse, le Gouvernement souhaite augmenter encore davantage les moyens dès 2009 et répondre à la demande de simplification administrative formulée par le secteur.

Enfin, parce que nos jeunes sont des citoyens à part entière, le Gouvernement adoptera, un avant-projet de décret de réforme et de modernisation du Conseil de la Jeunesse.

Dans le secteur de l'aide à la jeunesse, il s'agira de poursuivre, avec Catherine Fonck, la mise en œuvre du plan établi en mai 2006, en renforçant les axes de collaboration avec les Régions.

De nombreuses mesures ont été concrétisées.

D’autres doivent encore être achevées, notamment les plates-formes intersectorielles de concertation, la réforme de la Cellule d'Information et d'Orientation Centralisée et la clarification des missions des services d’Accueil en Milieu Ouvert.

Le secteur de l’enfance est aussi essentiel. Non seulement parce qu’il s'occupe des premières années de la vie, mais aussi parce qu’il peut parfois déterminer les choix de carrière professionnelle des parents.

Le Gouvernement augmentera l'offre de places d’accueil à travers la poursuite du plan Cigogne II. 5000 places ont déjà été créées.

Près de 3500 nouvelles places sont encore prévues entre 2008 et 2010.

Une autre priorité sera aussi, suite aux accords Octopus, d’assurer la reprise des moyens du FESC.

Il s’agit d’une opportunité pour renforcer et élargir l’offre d’accueil.

Tout ceci permettra de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle et se fera en étroite concertation et en association avec les partenaires sociaux. La priorité sera aussi, naturellement, de garantir l’emploi dans les structures qui sont actuellement reconnues par le FESC dans le cadre de collaborations renforcées avec les Régions.

En matière de santé, il s'agira évidemment de soutenir le plan Cancer qui est développé au niveau fédéral, notamment en poursuivant les programmes de dépistage du cancer du sein et en achevant la mise en place du dépistage du cancer colorectal. Finaliser le registre du cancer fait également partie de cette priorité.

Enfin, la prévention contre le Sida restera au coeur de notre action.



Par ailleurs, ici aussi, des synergies avec les Régions seront développées notamment via les plannings familiaux. Ceux-ci pourraient constituer des relais cohérents pour les politiques de prévention de la Communauté, notamment auprès des écoles.

En ce qui concerne la recherche scientifique, le Gouvernement poursuivra les efforts entrepris depuis le début de la législature afin d'atteindre les objectifs de Lisbonne. Ici encore, nous renforcerons les synergies déjà développées avec les Régions. Le plan d’expansion du FNRS sera maintenu et même amplifié.

En matière de relations internationales, le Gouvernement finalisera la fusion entre le CGRI et la DRI pour aboutir à la création d’une entité plus efficace, commune à l’ensemble des Francophones.

Je veux mettre l'accent maintenant sur un secteur qui me tient particulièrement à cœur.

Vous l'aurez deviné, c'est la Culture : il s'agit d'une matière phare de la Communauté et mon attachement profond à cette compétence explique que je l’ai gardée pour la fin.

La Culture, qui a pour vocation première de permettre le dialogue et les échanges entre les citoyens, est l’un des enjeux de cette législature avec l’adoption, à l’initiative de Fadila Laanan, des « Priorités Culture ».

Certaines avancées culturelles ont été le fruit d’une collaboration étroite avec les Régions comme la coordination des politiques culturelles internationales et communautaires ou encore la coordination avec la Région wallonne sur le cofinancement d’équipements polyvalents en milieu rural.

Mais de nombreux chantiers restent encore ouverts.

Je mettrai ici l’accent sur les politiques coordonnées à mener entre les Régions et la Communauté dans le développement des industries, entreprises et acteurs culturels.

Dans ce cadre, j’encouragerai notamment la mise en place définitive d’une plate-forme impliquant, d’une part, l’Etat fédéral, les Communautés et les Régions et, d’autre part, les professionnels du secteur du cinéma en vue de mieux coordonner les politiques publiques.

Les Etats Généraux de la culture avaient avancé l’idée de création d’une société de développement des entreprises culturelles.

A la suite de la Foire du Livre, des premières réunions se sont tenues pour encourager la création d’un instrument de développement économique de la culture pour la politique du livre. J’y serai très attentif.

Je souhaiterais également qu’à l’avenir les compétences confiées respectivement aux Régions et à la Communauté en termes de développement de l'emploi dans le secteur culturel soient mieux articulées.

Il faut accompagner la formation des intervenants dans les secteurs artistiques pour les nouvelles compétences émergentes dans des domaines comme la production d'images.

Vous l'avez compris, notre ligne directrice est claire. Les actions déjà réalisées ou à mettre en œuvre trouvent toute leur efficacité dans des politiques croisées avec la Région wallonne et la Région bruxelloise.



Il est indispensable non seulement de poursuivre mais également d'accentuer, d'amplifier les articulations de ces politiques avec les actions menées par les deux régions, notamment via le plan Marshall et le contrat pour l'Economie et l'Emploi.

Cela ne pourra se faire que par une concertation et une collaboration renforcées entre les trois Gouvernements.

Dans ce cadre, je proposerai certaines initiatives aux différents Ministres du Gouvernement.

Je pense notamment,
avec Fadila Laanan, aux systèmes d’investissements dans la culture (Cultuur Invest en Flandre) à mettre en place avec les deux Régions,


à la construction, avec notamment Catherine Fonck et Marc Tarabella, d'une véritable politique de concertation de l'ensemble des acteurs s'occupant des jeunes au niveau territorial et supra-territorial,


aux trois Ministres de l'Enseignement, Christian Dupont pour l'Enseignement obligatoire, Marc Tarabella pour la Promotion sociale et Marie-Dominique Simonet pour l'Enseignement supérieur pour mettre en place ou amplifier les outils d'orientation afin de répondre aux tensions observées sur le marché du travail.



A cet égard, le Conseil Economique et Social de la Communauté Française, qui est à l'ordre du jour du Gouvernement conjoint du 18 avril, promet d'être un lieu de discussions et de propositions enrichissantes.

Je proposerai également à Michel Daerden d’étendre les efforts faits au niveau régional wallon en matière de bâtiments respectueux de l'environnement, notamment par le biais de l’approvisionnement en électricité verte.

Ce sont là quelques exemples de chantiers qui peuvent d'ores et déjà commencer.

Enfin, et vous le savez, grâce à l’action de Michel Daerden, La situation budgétaire de la Communauté française est saine. Mieux, elle nous a permis d’aider la confection du budget fédéral et d’accélérer notre désendettement.

* * *

Plus d’un an nous sépare de la fin de la législature.

Un temps précieux, inestimable pour nos deux Régions.

Sur base de tout ce qui a été fait depuis quatre ans en Wallonie, à Bruxelles et en Communauté française, cette année doit être et sera une année utile pour les Wallons et les Bruxellois francophones.

Elle permettra d’approfondir les politiques lancées et les chantiers ouverts.

Elle permettra aussi, sur base d’une configuration institutionnelle renforcée, de relever le défi d'une articulation accrue avec les politiques régionales.

Le tout en confortant les bases d'une coopération renforcée pour une meilleure efficacité et une meilleure gouvernance francophone.

Avec pour point de mire l’après 2009 et les améliorations structurelles que nous pourrions encore définir, notamment au plan institutionnel.

Des défis et des enjeux qui, vous le constatez, dépassent largement le strict rapport majorité-opposition et face auxquels le Gouvernement agira en toute ouverture, afin de donner les meilleurs chances de succès à un consensus dont nous avons un impérieux besoin.

Je pense sincèrement qu’il y a pour nous tous une formidable opportunité à saisir pour répondre aux attentes légitimes de l’ensemble des francophones.

Je m’en voudrais de ne pas terminer cette intervention devant vous par cette phrase de Pierre de Coubertin : « le succès n'est pas un but mais un moyen de viser plus haut ».

C’est bien là tout mon objectif pour l’ensemble des francophones.

Je vous remercie.

6.5.08
 

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