Article de Paul Piret dans " La Libre Belgique " du samedi 5 juillet 2008
Singulièrement par ses motions de 1999, la détermination du parlement flamand à peser dans le débat institutionnel est patente de longue date. Rien de tel côté wallon. Le constat a fini, courant avril, par accoucher d’un " groupe de réflexion " interne au parlement régional.
Où en est-on, alors que la session se termine le 17 juillet ? Chacun a ses sensibilités, nous répond José Happart, mais je ne désespère pas d’une réunion au finish, la semaine prochaine, qui débouche sur une proposition.
Il y a plus optimiste… Et off, les propos sont plus crus. Sur le fond, on n’est nulle part, dit un participant. On a passé son temps à lire des documents sur lesquels il n’y a pas de consensus, précise un autre. Mercredi, une réunion programmée a dû être annulée ; jeudi, la conférence de présidents a été houleuse ; on évoque désormais une réunion de la dernière chance mardi prochain.
D’où cela coince-t-il ? De partout… d’abord des télescopages, ou de leurs risques : sur l’intrabelge avec les négociations ( ?) fédérales, dont on n’a pas besoin de décrire les aléas ; comme sur l’intrafrancophone avec le groupe " Wallonie-Bruxelles ", qui n’est pas toujours beaucoup plus évident. Ensuite, des positions de départ : le CDH ne voulait pas de cet organe ; le MR n’avait pas pour lui le même engouement que son chef de groupe, Serge Kubla ; le PS doit composer entre ses régionalistes et les autres. (...) Enfin, les questions de fond, où l’on bute toujours sur le même nœud : le rôle présent et à venir de la Communauté française ou de ce qui en tiendrait lieu.
Un projet de synthèse existe pourtant, qui revient à relayer l’appel Demotte/Picqué : miser sur une Belgique à trois régions, sur pied d’égalité (y compris dans des assemblées à la proportionnelle-, avec partenariat Bruxelles/Wallonie. Mais les " communautaristes " en sont échaudés et on risque d’en rester là. Non sans risque : Ceux qui ont voulu exister médiatiquement sont pris à leur piège, confie un participant. Le pire serait d’aller à des positions minoritaires face à la Flandre et même Bruxelles, ajoute, un autre. Ce serait dramatique que ça capote, dit un troisième.
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