Mis en ligne le 28/02/2008 (La Libre)
Même s'il a été surtout apprécié par les germanophones, le schéma présenté à titre personnel en mars 2007 par Jacques Brassine et Philippe Destatte, président et directeur de l'Institut Destrée, d'un fédéralisme "raisonnable et efficace" à 4 Régions et débarrassé des Communautés pourrait être vu comme le premier bourgeon d'un nouveau printemps régionaliste... On peut y ajouter d'autres contributions d'intellectuels, qui ont fort à faire face au concert francophone dominant. Ainsi de la proposition d'une confédération à 3 Régions décrite en pages "Débats" de "La Libre" (le 3 octobre dernier) par le professeur Henry Tulkens.
- Structurellement, le courant ne peut pas compter sur un parti, à l'inverse de la ligne francophone avec le FDF voire tout le MR. Mais la FGTB wallonne réclame de longue date la régionalisation des compétences communautaires. Le Mouvement du manifeste wallon fait de même, et on pourra donc en tester demain la capacité mobilisatrice. Dans une veine proche, 6 députés wallons PS (Collignon Jr, Gennen, Janssens, Milcamps, Pirlot, Tillieux) sont sortis du bois, le 6 février, pour "rompre avec la seule position francophone éminemment réductrice". Toutefois, s'ils réclament la régionalisation de compétences de la Communauté, eux ne citent pas explicitement l'école et la culture. Jean-Claude Van Cauwenberghe fait de même, dans sa lettre du 13 février en riposte au modèle Uyttendaele à "4 Autorités".
- En souhaitant des "états généraux de Wallonie", Jules Gheude et consorts tablent sur une autre perspective, celle d'une Belgique post-scission. On se rapproche ici davantage du RWF, dont la ligne rattachiste passe par nier non pas la Wallonie, mais la Région wallonne.
- Côté Parlement wallon, on attend toujours que le CDH permette l'installation d'un groupe de travail voulu d'abord... par le MR.
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