samedi 15 décembre 2012

VU DE FLANDRE : L'IDENTITE FAIT LA FORCE (Le Vif)

Ces derniers temps, Karl-Heinz Lambertz, ministre-président de la Communauté germanophone, fut omniprésent dans les médias. Les négociations gouvernementales interminables attiraient les journalistes, perplexes, vers son cabinet à Eupen.

Lambertz, tout expert en matière de fédéralisme qu'il est, ne pourra jamais résoudre tout seul les problèmes communautaires - même si l'occasion lui en était offerte. Ce qui importe, c'est le sens qu'il confère à la notion « identité » et comment il traduit celle-ci dans la réalité. Lambertz essaie de forger, par tous les moyens, l'identité de la Communauté germanophone. Non qu'il veuille détourner sa Communauté de la Wallonie, comme le lui a reproché Jean-Claude Van Cauwenberghe. Mais il reste convaincu qu'une identité clairement affirmée est indispensable pour entrer en dialogue avec autrui.
Une identité non exclusive, mais « cumulative ». Le même Van Cauwenberghe a qualifié les Ostbelgier (Belges de l'Est) de Wallons germanophones . Ce qu'ils ne sont en aucune manière. Et les Wallons, comment se définissent-ils ? Existe-t-il une identité wallonne arrivée à maturité ? Or, si la Wallonie recouvrait sa fierté et sa dignité d'antan, elle serait capable de se montrer plus compréhensive et plus respectueuse envers les parties flamande et germanophone du pays.
Selm Wenselaers
Selm Wenselaers est l'auteur du livre De laatste Belgen, een geschiedenis van de Oostkantons, édité chez Meulenhoff-Manteau.

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