ETATS-GENERAUX DE BRUXELLES AVANT LES ELECTIONS REGIONALES

Article de Christian Laporte dans « La Libre Belgique » du vendredi 10 octobre 2008 Au printemps, les partis bruxellois auront de quoi peaufiner leur programme. Chose promise, chose due : dans la foulée de la "Plate-forme pour l'avenir de la Région bruxelloise" présentée en mars dernier, dix organisations de la société civile passeront à la vitesse supérieure au printemps 2009 pour plancher concrètement sur le destin de la Région-Capitale. A quelques encablures des élections régionales, les initiateurs de la pétition "Nous existons" (Manifesto, Aula Magna et bruXsel Forum) rejoints par le monde syndical (FGTB et CSC), patronal (BECI), environnemental (Inter-Environnement, Brusselse Raad voor Leefmilieu) et culturel (Réseau des arts à Bruxelles et Brussels Kunstenoverleg) vont en effet mettre sur pied des Etats Généraux de Bruxelles. Lors de la présentation de la plate-forme, "La Libre" s'était étonnée de ne point trouver de représentants du monde universitaire bruxellois à leurs côtés. Un oubli que l'on s'efforcerait de combler rapidement, nous avait-on dit à l'époque...On y vient. Ou plutôt on y est car les travaux préparatoires des Etats Généraux ont été lancés et ils bénéficient de l'encadrement scientifique mais aussi, et ce n'est pas qu'un détail, de l'encadrement citoyen des trois universités bruxelloises, à savoir l'ULB, la VUB et les facultés universitaires Saint-Louis.Ces dernières ont mis sur pied un conseil scientifique et les Etats Généraux pourront aussi bénéficier de l'apport de Brussels Studies, la revue scientifique électronique bien connue pour la qualité de ses recherches sur Bruxelles. Pour les promoteurs des Etats Généraux "le défi n'est pas mince : de plus en plus d'observateurs sont d'accord pour reconnaître la place unique qu'occupe Bruxelles sur la carte de l'Europe et du monde, de par sa double vocation de capitale européenne et de l'Otan. En même temps, la région centrale de la Belgique qui accueille aussi sa capitale pourrait encore se développer tout en servant aussi les intérêts wallons et flamands, mais voilà, il y a les difficultés communautaires. Bref, ces facteurs rendent difficiles la définition et la mise en chantier d'un projet d'avenir ambitieux mais la perspective des élections régionales devrait faire bouger les partis." Mais pour les promoteurs de la plate-forme, ces Etats Généraux doivent être les plus représentatifs possibles. Et ils espèrent donc associer à leurs travaux le plus grand nombre de corps intermédiaires de la société civile et tous les citoyens intéressés... Ils les interpelleront d'ici peu.