« Les francophones d'une même voix »
- Article de Stéphanie Bocart dans « La Libre Belgique »
Les ministres de la Communauté française et de la Cocof se sont réunis vendredi. Au menu ? Sept thématiques précises pour visser des complémentarités.
En matière de culture, santé, enseignement... Il y a nécessité entre les francophones d'avoir les voix les plus harmonieuses possibles sur certains thèmes", commente le ministre-président de la Communauté française Rudy Demotte (PS), à l'issue du gouvernement conjoint Communauté française-commission communautaire française (Cocof) de la Région bruxelloise qui s'est tenu vendredi. "Ce gouvernement conjoint s'est limité à sept thématiques très concrètes", ajoute-t-il, précisant que "la réunion, conviviale, a été intense en échanges" . Ce qui devrait être de bon augure pour la réunion de la semaine prochaine qui réunira les gouvernements de la Communauté française, de la Cocof et de la Région wallonne. Pour le ministre-président du collège de la Cocof, Benoît Cerexhe (CDH), "ces rencontres sont l'occasion de mettre en oeuvre les volontés de partenariat entre les francophones du pays".
Au menu de ce gouvernement conjoint : la culture. Pour Benoît Cerexhe, "la culture est le réceptacle de ce qui fait le lien entre francophones de Bruxelles et de Wallonie". Ainsi, à l'initiative des ministres Fadila Laanan (PS) et Françoise Dupuis (PS), les ministres de la Communauté française et de la Cocof ont marqué vendredi leur accord de principe pour que la Cocof puisse participer à la plate-forme cinéma (NdlR : lancée en mars par Fadila Laanan, cette plate-forme a pour vocation d'encourager les différents niveaux de pouvoir à collaborer sur les problématiques transversales liées au secteur du cinéma afin de créer des synergies). Plus précisément, les ministres de la Cocof ont marqué leur accord de principe pour conclure un accord de coopération afin de créer une assise juridique à la plate-forme et pour constituer un groupe de travail chargé de rédiger un premier projet d'accord. Ils ont, par ailleurs, désigner le ministre-président et la ministre de la Culture pour les représenter dans cette plate-forme. Toujours en matière culturelle, les ministres du gouvernement conjoint ont décidé de créer un comité permanent de concertation culturelle. Cette décision s'inscrit dans la suite Etats généraux de la culture. Ce comité sera composé des fonctionnaires généraux en charge des administrations compétentes en matière culturelle de la Cocof et de la Communauté française, ainsi que d'un représentant des ministres en charge de la Culture au sein de ces deux entités. Objectifs ? Permettre un plus grand développement culturel de Bruxelles et une véritable simplification administrative en faveur des organismes culturels et des artistes.
Dans le domaine de l'enseignement, "un budget de près de 27 millions d'euros va être mis à la disposition des écoles de l'enseignement technique pour améliorer leur équipement et permettre aux élèves d'utiliser du matériel de pointe. La sélection de centres de technologie avancée ayant été opérée, leur mise en oeuvre va pouvoir débuter", se félicite Benoît Cerexhe. De même, afin de mieux encadrer l'intégration scolaire des enfants souffrant d'un handicap, a été approuvé un projet d'accord de coopération pour permettre d'organiser plus efficacement la coordination entre services spécialisés et écoles.
En matière de santé, les ministres ont décidé de simplifier et rationaliser, au bénéfice des associations actives dans le secteur, les procédures administratives relatives aux demandes de subvention. Et ce, afin que les associations désireuses de recevoir une subvention de la part des deux entités n'aient plus qu'un seul dossier à rentrer. Pour ce faire, "nous avons mis en place des groupes de travail ou des task-forces réunissant nos administrations", explique M. Cerexhe. La transmission d'informations sur les modes de subventionnement sera également amplifiée dans les secteurs non marchands. "Ceci concerne, dans un premier temps, le secteur de la cohésion sociale mais sera étendu à l'ensemble des secteurs, y compris wallons", affirme M. Cerexhe. Enfin, Benoît Cerexhe a saisi l'occasion pour réitérer la volonté des Bruxellois de voir l'Etat fédéral prendre une "responsabilité plus juste de la capitale et de son rôle international". "J'attends de l'Etat fédéral qu'il investisse dans sa Région-Capitale, entre autres, en ce qui concerne les politiques de mobilité (Stib), le bilinguisme", a-t-il conclu.
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