lundi 10 décembre 2012

COCUFIE PAR MARIE ARENA, LE PARLEMENT WALLON ?

 
 
 
Paul Piret
Mis en ligne le 04/10/2007
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Van Cau accuse. L'Ecolo Cheron répond : dépassons les problèmes d'ego.
Serge Kubla, chef de groupe MR, n'en attendait pas tant, quand il entreprit d'interpeller Rudy Demotte, mercredi, sur "la double vision des ministres-Présidents PS quant à l'organisation d'un débat institutionnel intrafrancophone"... Encore qu'il aurait pu s'en douter, à la réunion établissant l'ordre du jour, lorsqu'il reçut l'appui décisif du président du Parlement, José Happart, pour réinterroger sur un sujet potentiellement clos !
Donc, voilà quinze jours, l'assemblée avait débattu... pour savoir si elle devait débattre. D'un échange largement incompréhensible, parce que Kubla avait mélangé 2 questions (le scénario intrafrancophone de son parti et l'opportunité de réfléchir à l'avenir belgo-wallon) et que les 4 socialistes intervenants avaient divergé (outre Demotte et Happart, Jean-Claude Van Cauwenberghe et le chef de groupe Bayenet), on retenait que s'il ne s'opposait pas à tout débat, le nouvel occupant de l'Elysette disait au moins que ce n'était pas l'affaire du gouvernement et que ce n'était pas le moment, sauf à jeter un "string" sur l'impéritie des négociateurs oranges bleus. Or, au moment même, à l'insu sans doute de tous les députés PS, son homologue à la Communauté française, Marie Arena, s'apprêtait à annoncer avec fracas un grand machin Wallonie-Bruxelles, aussitôt approuvé par ledit Demotte.
Au moins (on est prudent, car des nerfs sont ici à vif), il y eut apparence de contradiction. Dans nos colonnes, Elio Di Rupo lui-même convint qu'il "eût fallu s'exprimer plus clairement" (LLB du 27/9). Kubla, c'est de bonne guerre, revint donc hier sur ce qu'il voit comme "changement d'attitude" ou "revirement soudain" du ministre-Président.
Le député PS Edmund Stoffels en profitait pour rappeler que les germanophones existent. Comprenons : tout groupe dit "Wallonie-Bruxelles" ne peut pas se cantonner à de l'intrafrancophone. Surtout, Van Cau tonna : il était "tombé de son lit" l'autre jeudi, en entendant Arena. "Notre Parlement et les Wallons ont été cocus", développait le régionaliste, qui a plus que de beaux restes, servant au chef de file PS au gouvernement que sa photo avec Arena était "affligeante" tant il avait "couru pour pouvoir être dessus". Il faut une réflexion entre Wallons, insistait l'ancien ministre-Président, face à "la fuite en avant d'une Communauté qui sent qu'elle ne restera pas ce qu'elle est". Stoïque, Demotte prenait la tangente : "Plutôt que de se pencher sur ce qui a été dit il y a quinze jours, je vous invite à réfléchir à ce que nous ferons en termes de projets". Et il avait le malheur de dire qu'il n'était "pas intéressant" pour le Parlement de revenir sur des sujets que prend en charge une structure de concertation déjà en chantier.
Le malheur parce que, à l'affût, le camarade [?] Happart lui signifia sèchement qu'il ne revenait pas aux ministres, mais aux élus, de fixer ce qui est intéressant au Parlement. "Pas de procès d'intention", répliquait Demotte.
Le seul propos incontesté de la partie doit être le résumé qu'en fit l'Ecolo Marcel Cheron : on avait déjà le problème de leadership entre PS et MR; s'ajoute celui des "querelles et revanches internes au PS". Gare à "l'image négative" que cela donne à l'extérieur, "et je pense à la Flandre".
27.10.07 
 

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