Namur 24 janvier 2008, la Wallonie existe et s’exprime…
A l’initiative du Mouvement du Manifeste Wallon et sous la présidence de M. Jean Louvet, des élus wallons, des représentants du monde syndical, du mouvement wallon et de la société civile se sont réunis le 23 janvier 2008 à Namur.
Dans le cadre des négociations actuelles au sein du groupe de travail de réforme de l’Etat dit ‘Octopus’ et du débat intra-francophone dans la Commission ‘Busquin-Spaak’, les participants ont réaffirmé quelques grands principes fondamentaux :
- A l’heure où ces négociations engagent l'avenir de l’Etat belge et de la Wallonie, les participants en appellent au courage de tous les négociateurs wallons: qu’ils soient conscients qu’il est de l’intérêt des Wallons et des Wallonnes de se donner les instruments et donc les compétences qui garantiront son avenir ! Le fédéralisme belge, pensé depuis un siècle et mis en œuvre depuis presque 40 ans, à la rencontre des aspirations culturelles flamandes et des revendications socio-économiques wallonnes, est un système mûr. Pour la Wallonie, l’institution régionale a atteint une dimension critique qui lui permettra d’absorber tout transfert de compétences sans difficultés majeures. Toutefois cet acquis doit maintenant être repensé à la lumière des exigences d’aujourd’hui.
- La seule réalité un peu solide pour les Wallons et les Wallonnes sur laquelle construire leur avenir et développer leur propre projet de société demeure l’existence d’une Région autonome et « quasi-souveraine ». Le développement économique de même que la solidarité « inter-personnelle » entre citoyens ne se décrètent pas. Pour porter durablement et renforcer la reconquête par la Wallonie de sa prospérité, l'exercice par l'institution régionale des compétences culturelles est l'un des outils indispensables à celle-ci, ce qui induit qu'elle soit responsable de son enseignement, de sa politique culturelle et de ses médias.
Les participants se sont en outre réjouit d’entendre de plus en plus d’élus et de représentants de la société civile bruxelloise déclarer qu’il est temps de laisser derrière nous un Etat belge où deux Communautés se font face, pour permettre l’épanouissement de trois Régions, chacune avec son identité propre, des institutions efficaces et la capacité de développer des coopérations efficientes entre elles.
Les participants ont donc décidé de convoquer début mars à Namur une grande réunion publique où, dans un esprit de dialogue et de respect, toutes les forces vives de Wallonie approfondiront librement leurs réflexions en vue des échéances prochaines.
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