L'ambition de ce groupe n'est pas de servir de doublon wallon au groupe "Wallonie-Bruxelles 2009" qui s'est mis en place à la Communauté française, ont assuré les représentants des quatre partis.
Les représentants des quatre partis démocratiques francophones se sont accordés mardi sur les questions qu'abordera le "groupe de réflexion institutionnelle" créé au sein du parlement wallon. Ils espèrent aboutir à une proposition de résolution qui serait votée avant la fin de la session parlementaire, soit vers la mi-juillet.
Quatre questions seront abordées: les matières qui ne peuvent être défédéralisées, les matières défédéralisées qui pourraient être retransférées au niveau fédéral, les matières qui resteraient dans le giron fédéral mais qui pourraient être co-gérées par les Régions et les matières qui pourraient être régionalisées. Dans une deuxième phase de travaux, qui débuterait à la prochaine rentrée parlementaire, le groupe devrait se pencher sur des éléments "intrafrancophones". Ces points n'ont pas encore été identifiés. Ecolo avance toutefois déjà la création d'une circonscription électorale à l'échelle de la Wallonie ou le sort des provinces.
L'ambition de ce groupe n'est pas de servir de doublon wallon au groupe "Wallonie-Bruxelles 2009" qui s'est mis en place à la Communauté française, ont assuré les représentants des quatre partis. "Nous ne voulons pas faire le travail qui se fait déjà ailleurs mais cela ne doit pas nous interdire de mener un travail sur la Wallonie, sans tabou", a expliqué le président du parlement wallon, qui préside également de groupe, José Happart.
Les différents partis essaieront d'arriver à un consensus sur les différents thèmes même s'il sera difficile d'aboutir à une unanimité, à moins d'adopter des positions minimalistes, a-t-il ajouté. Il est donc possible que sur certains points, des points de vue minoritaires se fassent entendre. "On est d'accord sur la méthode de travail", a souligné le chef de groupe CDH, Michel de Lamotte. Selon lui, les débats menés au sein du groupe wallon pourront nourrir les travaux du groupe "Wallonie-Bruxelles".
Le chef de groupe MR, Serge Kubla, s'est dit satisfait de la première réunion. "A la veille des discussions institutionnelles, il est important de savoir quel est le point de vue du parlement wallon", a-t-il commenté, rappelant que le parlement flamand avait déjà pris une telle initiative il y a plusieurs années. "Faire l'économie d'un débat entre nous sur le projet wallon aurait été une erreur. Pour la première fois, le parlement wallon se saisit de ce qui le concerne", a commenté pour sa part Bernard Wesphael (Ecolo).
Le chef de groupe PS, Maurice Bayenet, s'est réjoui de l'évolution du climat qui entoure ce genre de discussions au niveau wallon. La première fois qu'une telle initiative a été lancée, elle avait en effet suscité la franche hostilité de certains partis, en particulier du CDH. Et d'ajouter: "ce qui doit nous guider, c'est ce que nous proposerons pour améliorer le quotidien des Wallons". Le groupe se réunira tous les 15 jours à huis-clos.
|
|
||
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire