Monsieur,
Excusez-moi
tout d’abord pour le retard mis à vous répondre.
Sur
le fond de votre interpellation, je pense effectivement qu’utiliser des termes
guerriers, tant de la part de la presse que du monde politique, est non
seulement exagéré mais aussi, d’une certaine manière, indigne pour les gens
qui, sur cette terre, sont ou ont été victimes de conflits et de violences
physiques. Malgré un climat lourd, nous sommes heureusement loin de tout cela.
Que
la situation actuelle et les demandes flamandes qui la sous-tendent constituent
une nouveauté et prennent tout le monde par surprise, évidemment non.
Rappelons-nous, sans trop remonter le temps, la décision unanime du Parlement
flamand en 1999 où tout, presque, figurait déjà. Ce qui est nouveau, par
contre, c’est la donne politique résultant des élections du 10 juin ave un
parti, ou plutôt un cartel, CD&V-NVA qui est arithmétiquement
incontournable à la formation d’une majorité qui respecte le cordon sanitaire
anti Vlaams Belang. Et c’est aussi, autre nouveauté, le vote en commission à la
Chambre, d’une proposition de loi par la Flandre (unanime – moins l’abstention
de la représentante Groen-Ecolo) contre Wallonie-Bruxelles (unanimes moins
l’abstention de la même représentante Ecolo-Groen).
Quelle
que soit l’issue du blocage actuel, la meilleure réponse à donner par les
Wallons, c’est de se prendre en mains, de manière décomplexée et offensive.
C’est pourquoi j’ai mis toute mon énergie à développer le plan Marshall parce
que je suis persuadé qu’il revient aux Wallons d’assurer leur avenir et qu’ils
doivent avant tout compter sur eux-mêmes. Il n’y a aucune fatalité qui s’est
abattue sur notre région et qui pourrait justifier un quelconque fatalisme.
C’est pourquoi aussi je répète, chaque fois que j’en ai l’occasion, qu’il faut
que les Wallonnes et les Wallons s’approprient ce plan, non pas pour ce qu’il
est mais pour ce qu’il permet de faire et pour ce qu’il représente : la
construction de notre avenir. C’est évidemment là que se situe notre enjeu
majeur.
Veuillez
croire, Monsieur Lahaye, en l’expression de mes sentiments les meilleurs
Jean-Claude Marcourt
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