mardi 11 décembre 2012

JC MARCOURT REPOND A JP LAHAYE


Monsieur,

Excusez-moi tout d’abord pour le retard mis à vous répondre.

Sur le fond de votre interpellation, je pense effectivement qu’utiliser des termes guerriers, tant de la part de la presse que du monde politique, est non seulement exagéré mais aussi, d’une certaine manière, indigne pour les gens qui, sur cette terre, sont ou ont été victimes de conflits et de violences physiques. Malgré un climat lourd, nous sommes heureusement loin de tout cela.

Que la situation actuelle et les demandes flamandes qui la sous-tendent constituent une nouveauté et prennent tout le monde par surprise, évidemment non. Rappelons-nous, sans trop remonter le temps, la décision unanime du Parlement flamand en 1999 où tout, presque, figurait déjà. Ce qui est nouveau, par contre, c’est la donne politique résultant des élections du 10 juin ave un parti, ou plutôt un cartel, CD&V-NVA qui est arithmétiquement incontournable à la formation d’une majorité qui respecte le cordon sanitaire anti Vlaams Belang. Et c’est aussi, autre nouveauté, le vote en commission à la Chambre, d’une proposition de loi par la Flandre (unanime – moins l’abstention de la représentante Groen-Ecolo) contre Wallonie-Bruxelles (unanimes moins l’abstention de la même représentante Ecolo-Groen).

Quelle que soit l’issue du blocage actuel, la meilleure réponse à donner par les Wallons, c’est de se prendre en mains, de manière décomplexée et offensive. C’est pourquoi j’ai mis toute mon énergie à développer le plan Marshall parce que je suis persuadé qu’il revient aux Wallons d’assurer leur avenir et qu’ils doivent avant tout compter sur eux-mêmes. Il n’y a aucune fatalité qui s’est abattue sur notre région et qui pourrait justifier un quelconque fatalisme. C’est pourquoi aussi je répète, chaque fois que j’en ai l’occasion, qu’il faut que les Wallonnes et les Wallons s’approprient ce plan, non pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il permet de faire et pour ce qu’il représente : la construction de notre avenir. C’est évidemment là que se situe notre enjeu majeur.

Veuillez croire, Monsieur Lahaye, en l’expression de mes sentiments les meilleurs
Jean-Claude Marcourt

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